D'aussi loin que remonte ses souvenirs, Harper a toujours pensé que sa vie serait aussi saine et tranquille que celle qu'elle a pu connaître avec ses parents. Certes, ces derniers ont toujours beaucoup travaillé laissant leur enfant au soin d'une gouvernante et d'un majordome. Famille de la bourgeoisie, on ne peut pas dire que la famille Lewis aient connu des difficultés d'argent. Ils n'avaient pas la crainte du lendemain ou encore cette boule au ventre lorsqu'ils recevaient les factures de consommation d'eau et d'électricité, les impôts et toutes ces dépenses nécessaire à la vie d'un citoyen. Fille d'un anthropologue et d'une décoratrice, Harper n'avait pas eu à se soucier que de rêver et de laisser sa créativité fonctionner à plein régime. Pourtant, on pouvait voir que c'était une enfant à part. Débrouillarde et très intelligente avec une facilité d'apprendre vraiment très agréable. À 6 ans déjà, elle lisait Jules Verne, Charles Dickens, Dante Alighieri etc... Oh, bien sûr, sa gouvernante l'a ouvert au monde des princes et des princesses et comme toutes les petites filles, Harper s'est laissée happer par la fantaisie. Une enfant a besoin de rêver même une que l'on a diagnostiquer avec un QI supérieur à la moyenne et une mémoire eidétique. Harper avait beau être très intelligente, elle n'en restait pas moins humble. Elle ne se considérait pas meilleure que les autres, mais simplement légèrement différente.
Au lieu de s'ennuyer à l'école, la petite demoiselle aidait ces camarades lorsque ces derniers éprouvaient quelques difficultés. Elle a toujours été ainsi, à vouloir aidé plutôt que de nuire comme certaines personnes. Trop gentille, trop douce, trop tout. On pouvait la détestait ou bien l'aimer, mais à sa manière, Harper était devenue populaire. Et c'est d'autant plus vrai encore, que la nature semblait l'avoir comblé d'une certaine beauté. En tout cas, assez pour qu'on l'arrête parfois avec sa mère dans les centres commerciaux pour lui proposer de devenir mannequin.
Était-ce grisant pour elle ? Oui et non. Elle n'a jamais pensé que cela serait vital pour elle que de se laisser maquiller et prendre en photo. Voyager partout dans le monde pour des shooting. Sa mère avait voulu qu'elle tente l'expérience, bien que le père lui, semblait très réticent au même titre que sa fille qui, lors de cette conversation lisait un livre pour l'école. Roméo et Juliette, un classique souvent étudié au collège et lycée. Harper mentionnait l'inutilité de devenir mannequin alors, qu'elle connaissait déjà la route qu'elle voulait emprunter.
Mai de fil en aiguille, la demoiselle d'à peine 16 ans à décidé d'accepter et à débuter une carrière de mannequin qui ne dura qu'un an. Ce fut désastreux comme expérience. Harper était tombée dans un univers de paillettes et de faux-semblants. L'agence dans laquelle elle se trouvait n'était pas des meilleurs. En fait, ce n'était pas tout à fait vrai, elle était reconnue, mais trop exigeante. On voyait le décor, mais l'envers qui était plus sordide. Une amie d'Harper est tombée dans le piège de l'anorexie et elle s'est laissée mourir dans la dépression. Un jour, cette pauvre jeune fille était là et le lendemain, on apprenait que son cœur avait lâché. Cela en fut trop pour Harper qui claqua la porte de l'agence alors, qu'elle se trouvait être la plus demandée.
En toute honnêteté, elle n'attendait qu'une raison pour prouver à sa mère que ce n'était pas un univers utile surtout à long terme. Qu'aurait-elle fait une fois que sa beauté se serait envolée avec le temps ? Une fois, qu'elle aurait été qualifié de trop vieille pour continuer ? Non, Harper savait déjà qu'elle voulait étudier la médecine et le cas de Meredith, sa défunte amie, fut la goutte d'essence supplémentaire pour l'encourager dans cette voie.
Harper put donc reprendre le court normal de sa vie, bien qu'elle n'en avait pas éprouvé de difficulté à lié l'école à sa carrière de mannequin, elle se trouvait bien plus heureuse à se consacrer uniquement aux études. La jeune demoiselle se sentait tellement mieux dans ce monde. Entre le lycée, la bibliothèque et la maison. Oh, bien entendu, elle ne manquait de rien, surtout pas des progrès en informatique, mais le cœur d'Harper a toujours trouvé très apaisant de sentir le contact de la matière d'un livre ou de son odeur particulière.
Lors de l’obtention de son diplôme avec la meilleure des mentions, Harper postula pour Havard. Elle aurait très bien pu étudier en Australie, mais elle préférait découvrir autre chose que son pays et s'envoler pour les USA. Pour l'université pour être exact. C'était la meilleure université, réputée dans le monde. Sortir de cette université vous promettait un avenir serein. De plus, Harper était arrivé à un âge, où elle avait besoin de son indépendance plus que de coutume encore.
On ne peut pas dire que ce fut difficile pour elle de convaincre ses parents. Au contraire, ils l'encourageaient en général dans ces choix et ces projets. Et Dieu sait qu'elle en a eu au cours de son enfance et son adolescence. Comme le fait d'avoir un emploi saisonnier alors, qu'elle en éprouvait pas le besoin avec le salaire de son père et de sa mère. Néanmoins, elle avait pu de ce fait, se payer son permis de conduire et mettre de l'argent de côté. Prouver qu'elle pouvait se débrouiller et avoir sa propre indépendance. Qu'il n'y aurait aucun souci si elle devait s'envoler de son nid.
Harper n'a pas éprouvé de pincement au cœur ou une nostalgie quelconque. S'envoler pour les USA, c'était comme revenir chez elle, après tout, ces ancêtres étaient originaire d'ici avant qu'ils ne décident de partir pour l'Australie. L'envie de conquérir de nouvelles terres. Son côté sioux qui ressortait aussi.
Elle commença ses études de médecine maintenant un excellent. Au fond, elle remerciait sa mémoire eidétique et son QI de l'aider à ne pas éprouver de difficulté comme certains qui ont préféré abandonner à cause du stress que pouvait causer les études. Cependant, cela lui donna envie de travailler plus durement encore. Théorie et pratique, elle était à l'aise dans les deux cas, mais bientôt, une rencontre alla tout changer.
Harper si sage de coutume, elle se laissa séduire par son supérieur à l'hôpital. Il était beau, mais marié. Un fait qu'elle ignorait au début. Séducteur et manipulateur, ils vécurent une relation secrète avant qu'Harper n'apprenne qu'elle soit enceinte. 25 ans et au cœur de ces études, là voilà enceinte ! Elle est passée par tous les stades. La peur, le stress, l'excitation et finalement une gifle monumentale.
En apprenant cette nouvelle à Rick, ce dernier déchanta et lui dit que ce n'était pas possible pour lui. Qu'il était marié. De quoi faire sortir Harper de ces gonds. Comment avait-elle pu être la maîtresse d'un homme qu'elle aimait et qu'elle admirait ! Elle se sentait trompée et souillée au plus profond de ces chairs. Lui demander d'avorter était à l'encontre de ce qu'elle avait décidé. Certes, la médecine abondait parfois en ce sens, mais ce n'était pas ce que voulait Harper. Elle était enceinte et elle avait décidé de tout mener de front.
Après avoir dit ces quatre vérités à Rick, elle le laissa là. Apparemment, ce n'était pas la première qu'une telle histoire entourait cet homme. Une de trop apparemment parce qu'il a été congédié tandis qu'Harper, considéré plus comme une victime innocente se voyait encouragée dans sa décision. À croire que dans les instants les plus sombres, il persiste des petites lumières qui vous réchauffent et vous aident à donner le meilleur de vous.
Et le meilleur en cet instant, c'était de mettre au courant ses parents de cette nouvelle inattendue. Celle-ci ne fut pas accueilli avec bonheur étant donné que leur fille se trouvait toujours étudiante. Mener de front étude et son statut de maman n'avait rien de facile. Et pourtant, au fond d'elle, Harper était confiante. Elle se disait que tout irait bien.
Et elle n'a pas eu tort de faire confiance à ce sentiment chaleureux naissant dans son cœur. 9 mois plus tard, Aria naquit belle et en excellente santé. Elle était si belle que l'on pouvait nettement voir le lien entre Harper et sa fille se former instantanément. Les parents étaient venus pour cette occasion, et eux aussi, sont tombés sous le charme de leur petite-fille. Se rappelant également de la naissance d'Harper.
À ce moment-là encore, Harper imaginait un avenir serein.
Si seulement elle savait...
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Elle hurle. Son cœur semble prêt à exploser. Il lui brûle, c'est une horreur. Hystérique, personne ne parvient à calmer ce mélange de colère et de détresse. La phrase tourne en boucle dans sa tête. Sa fille a été retrouvée... Et morte. Non, ce n'est pas possible. Harper se souvient qu'elle l'avait laissé à son père hier. Aria l'avait supplié de la laissé le voir. Réticente un moment, elle s'était laissée convaincre. Harper ne voulait pas passer pour une méchante empêchant son enfant de passer du temps avec son père. Elle ne voulait pas que sa fille ne grandisse avec un sentiment de colère envers elle. N'était-ce pas une bonne chose au final que Rick prenne ces responsabilités et veuille apprendre à connaître leur fille ? Il avait menti et trompé Harper et non pas leur fille.
Harper avait dit oui et avait déposé Aria chez Rick repartant après avoir éprouvé de la difficulté à la laisser partir. Comme si son instinct lui avait dit que quelque chose clochait. Cependant, dans sa logique, Harper avait mis cela sur le fait de sa répugnance envers Rick.
Tu dois la laisser partir. La laisser connaître son père. Elle s'était répétait cette phrase en boucle en voyant sa fille courir dans les bras de son père. On ne pouvait pas retirer ce temps à Aria. C'était normal. Et pourtant, elle aurait dû s'écouter. Elle aurait dû se renseigner ! Mais comment avait-elle pu deviner ne serait-ce qu'un instant une telle chose ! Ce genre de tragédie ne se passe qu'à la télévision, mais pas dans la vraie vie. Et pourtant, dans son métier, Harper en a vu des événements, connu des histoires, mais elle se refusait de croire que cela pouvait arriver dans sa vie.
Le cœur broyé. Déchiqueté. Mis en charpie. La colère ne diminuant pas, elle s'entendait encore hurlait sur Rick qui, cependant, était encore complètement stone. Pris dans l'alcool et la drogue. Comment avait-il pu tomber aussi bas ! Comment avait-il pu vouloir reprendre contact avec eux en sachant qu'il avait un sérieux problème.
Harper avait appris dans la foulée qu'il avait essayer par trois de se désintoxiquer de sa dépendance des calmants et de l'alcool, mais rien n'y a fait. Il a pris un cachet, puis deux, puis trois pour se laisser sombrer dans le coma. Harper fut tellement furieuse qu'elle avait rejoint la chambre d'hôpital où il se réveillait à peine pour déverser sa rage.
Coupable. Oui, pour elle, il l'était. Comment peut-on se considérer comme père quand on agit aussi stupidement.
La douleur fut si forte qu'on a dû faire une piqûre à Harper pour la calmer. Une crise d'angoisse fulgurante l'avait frappé de plein fouet. Mais elle était si risible face à ce qui lui arrivait et qui venait la hanter jusqu'à son sommeil forcé. En se réveillant, la force semblait lui manquer et c'est un torrent de l'arme qui remplaça les paroles qu'elle avait pu avoir.
Son bébé était mort.... Elle n'avait que 4 ans. Elle débutait à peine sa vie. Jamais Harper ne pourra voir son évolution. La voir s'affairer pour son premier bal. Tomber amoureuse. Se prendre la tête avec les études. Ou encore se marier et avoir des enfants à son tour. La roue de sa vie a été brisé. Éclaté même.
Le pire était encore à venir. Non seulement, on l'avait retrouvé sans vie, mais il semblerait qu'on ait tenté d'abuser sexuellement d'elle.
Harper avait vomi en entendant une telle chose. Mais la suite n'en était qu'horrible encore. À cause du manque de professionnalisme du médecin légiste qui a laisser a perdu des preuves, l'affaire a été classé sans suite.
Autant dire que rien n'avait souri à Harper malgré son besoin de plonger pour tenter de faire justice à sa fille. Mais comment faire sans preuves solides. Avec l'aide ses parents, elle a attenté un procès à Rick pour négligence ainsi qu'au médecin légiste. Mais même si le verdict abondé dans le sens de la mère, car juge et jury outré par une telle histoire. Cela ne changea absolument rien. La douleur était là, le deuil n'en finissait pas.
Harper a bien tenté de continuer son travail, mais elle déchanta rapidement. Pour raison de santé, elle donna sa démission et retourna en Australie vivre avec ses parents. Bien que la douleur restait, elle trouva la force d'accepter de voir un psy qui la soulagea quelque peu refusant les calmants qu'il voulait lui prescrire pour l'aider à dormir. À ne plus penser. Mais il était hors de question pour Harper de prendre ces cachets, de sombrer à son tour dans une dépendance lourde et fulgurante.
29 ans...
30 ans...
La douleur coule comme de la lave le long de son cœur.
Elle pleure sans s'arrêter.
Elle pleure nuit et jour.
Elle se découvre une personnalité nouvelle, plus sombre, plus taciturne, plus lunatique.
Forte un instant, faible et dépressive en un claquement de doigts.
L'impuissance règne dans le cœur des parents d'Harper, qui eux aussi, sentent le manque de leur petite Aria.
Harper cherche de quoi oublier. Participant à des ateliers divers et variés. Elle est bénévole. Elle cherche de quoi la faire sourire, se cherche aussi. Mais comment peut-être en avoir la force ?
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6 mois plus tôt...
« Allô ? »« Maman... »« Harper ! Où es-tu ? On s'inquiète depuis des jours. Tu nous a laissé qu'un message. Ton père est dans tous ces états depuis trois jours. »« Je suis désolée... J'ai essayé. De toute mes forces. Mais je n'arrive pas à oublier Aria. »« Oh... Harper... Où est-ce que tu es ? »« A Los Angeles... »« Hein ? Mais qu'est-ce que tu fais là-bas ? »« Je pars pour Downfall. »« Mais tu es folle, c'est catastrophique là-bas. C'est l'enfer. C'est un coin oublié de Dieu. »« J'ai eu une opportunité de travail maman. »« Quelle opportunité ? »« Médecin légiste. »Silence qui dure où seules les respirations des deux femmes se font entendre.
« On a besoin de moi. C'est un endroit oublié de Dieu, mais il y a des âmes qui ont besoin de ne pas finir comme mon Aria. »
« Et être médecin légiste va t'aider ? » Pure ironie dans la voix de la mère.
« Au moins, je ne ferais pas d'erreur comme cet homme. Au moins, ces gens auront une chance d'être secouru par quelque chose de fort. »« Quoi ? »« La vérité maman. J'ai poursuivi en justice Rick et ce médecin, mais cela ne m'a pas aidé. J'aurais voulu voir le coupable à leur place. J'aurais voulu entendre la pire des condamnations pour lui. »« Oh... Ma chérie... Je ne pense pas que Downfall soit le meilleur endroit pour ça. »« Il correspond à ce que je suis devenue. Au moins, je ne ferais pas tâche là-bas. On arrêtera de me prendre en pitié. On arrêtera de marcher sur des œufs parce qu'on ignore comment m'aborder. Je veux d'une vie normale. Elle ne sera peut-être pas jouissive, mais je m'en moque. Peut-être que j'ai besoin d'être dans des abysses plus profonds afin de pouvoir remonter. »« Harper... »« Je dois te laisser, on va venir me chercher... »« Je t'en pris Harper... Reviens à la maison. »« Impossible, j'ai déjà signé un contrat. Je me suis engagée maman. Il est hors de question que je fasse machine arrière. »« Promets-moi de donner de tes nouvelles. » Fit-elle résignée.
« C'est promis, de toute façon, je l'aurais fait maman. Embrasse papa pour moi. »« Je t'aime. »« Moi aussi. »Harper raccroche. Elle a l'impression que des larmes vont couler, mais à force de pleurer, est-elle encore capable de le faire ? Oh, que oui, c'est simplement qu'elle ne désire pas s'exposer devant tous ces gens. On devine déjà assez aisément à sa tête le désespoir.
Serrant l'anse de sa valise et de l'autre son sac, Harper prend une profonde respiration et se retourne marchant d'un pas décidé vers la personne qui l'amènera à Downfall.
Aujourd'hui
Le temps a passé si vite. Harper n'étant plus que l'ombre d'elle-même, elle poursuit son quotidien comme si elle tentait de rattraper dans cette course folle ce qu'elle a perdu. Bien qu'au fond d'elle, elle imagine mal retrouver une place dans ce monde. La perte d'Aria est encore si vive et intense en elle. Douloureux et implacable. Être confronté à toutes ces autopsie, c'est se conformer à l'idée qu'elle n'est guère la seule. C'est une sorte de médicament, quand on imagine qu'à l'extérieur de Downfall, les gens marche sur des charbons ardents dès qu'ils apprennent la situation d'Harper. Ils ne savent plus comment s'exprimer, s'ils doivent mentionner leur propre famille ou demander comment elle s'en sort et voit à présent son avenir.
Être en deuil, ce n'est pas forcément, éviter des sujets. C'est les alléger et continuer de les mentionner pour aider la personne à s'en sortir. Mais c'est un comportement à risque quand on sait qu'Harper, perdu dans ces tourments, commet alors des actes qu'elle n'imaginait même pas autrefois.
Des histoires sans lendemain. Des envies de satisfaire des besoins primaires et empressant.
De se plonger dans une profonde solitude. De s'armer d'un courage durant un instant pour ensuite déverser une haine sans nom lorsqu'elle pratique son sport quotidien.
Si le sac avait été l'individu qui lui a enlevé sa fille, croyez-le bien, il aurait demandé pitié à Harper pour qu'elle l'achève. Elle déploie une telle force en boxant ce sac que cela l'épuise et la pousse à aller boire un verre en observant des hommes danser et se dévêtir. Parfois des femmes aussi.
La vie est tellement qu'Harper est lentement devenue pansexuelle ne faisant aucune différence des sexes. Seule l'impression de bien-être et des atomes crochus lui suffisent à se laisser aller.
Downfall semble être une amie. Douloureuse amie qui vous plonge dans les abysses, mais qui vous offre aussi une force peu commune. Survivre et se battre, c'est ce qu'Harper fait depuis qu'elle a quitté le cocon familial. Au début, pour survivre dans ces études, ensuite sa relation amoureuse... Mais elle ne dira jamais qu'elle a dû survivre pour être mère. Au contraire, voir Aria lui a permis de trouver un courage et une force inépuisable qui l'a porté très haut.
Cependant, son magnifique piédestal s'est écroulé et la pauvre est tombée de très haut.
L'envie d'y remonter ne la tente pas. Son seule désir, c'est de trouver le moyen de vivre à nouveau. D'avoir la sensation de respirer et d'agir naturellement et non pas de jouer la comédie. Mais est-ce vraiment facile dans un monde où ce jeu est devenu le véritable visage de Downfall.
Qu'importe, elle se sait assez forte pour continuer d'avancer. De plonger. De se relever. De commettre des erreurs, de les reconnaître, mais de les continuer tout de même.